14/3/2012
Des doutes sérieux sont apparus quant à l’indépendance de notre système judiciaire. Les tribunaux ont été placés dans une situation impossible: maintenir l’interdiction de voyager, condamner les américains, déclencher un incident international ou permettre aux américains de voyager, provoquant ainsi l’indignation des citoyens égyptiens.
Comme si ce n’était pas assez, l’affaire a été mal menée dès l’instant où elle a été portée devant les juges. Le manque de transparence de la part du président de la Cour d’appel, le juge Abdel Moez Ibrahim, s’est trouvé aggravé lorsque l’un des juges l’a récusé sur le fait que son fils travaille pour une organisation américaine. Abdel Moez a confié l’affaire à un nouveau tribunal qui a vite décidé que l’affaire portait sur des délits et que cela ne nécessitait pas d’empêcher les accusés de voyager.
Il aurait été plus judicieux pour le gouvernement et le SCAF de traiter l’affaire via le service d’enquêtes de la Sureté nationale, gardant ainsi une marge de manœuvre par rapport au résultat. Le gouvernement aurait pu agir directement auprès des organisations non gouvernementales afin de les amener à se mettre en conformité avec la loi, fixer d’éventuelles amendes, évaluer les résultats, puis tourner la page. L’Egypte ne cherche certainement pas à créer de conflit avec les Etats-Unis.
traduit d’Al Akhbar
Leave a Reply